Alois Lichtsteiner
Tosa Shoji
Alois Lichtsteiner s’est engagé dans la gravure comme un alpiniste sur le flanc escarpé d’une montagne. Résolument décidé à explorer de nouvelles voies, l’artiste met en œuvre des matériaux et des technologies contemporaines en les alliant à des méthodes ancestrales pour ouvrir des horizons inconnus jusqu’alors.
Pas après pas, le peintre avance sur la crête, oscillant entre figuration et abstraction, entre gravure et peinture, pour créer de fascinants paysages rocheux imprimés sur de délicats papiers japon. L’exposition Tosa Shoji se concentre sur la pratique de la gravure de Lichtsteiner et présente pour la première fois au Château de Gruyères le fruit d’une décennie de travaux sur papier au fil des salles historiques.
Commissaire d'exposition,
Filipe Dos Santos
Vernissage
Vendredi 1er mars, 18h30
Alois Lichtsteiner
Né en 1950 à Ohmstal (Canton de Lucerne), Alois Lichtsteiner obtient d’abord un diplôme d'enseignant avant de s’engager dans la pratique de divers métiers artisanaux jusqu’en 1973. Dès la fin de sa formation aux Beaux-Arts à Zurich (1978), il expose très régulièrement son travail en Suisse. Entre 1994 et 1997, il enseigne à l’Ecole cantonale d’Art du Valais (1994-1997) puis y préside les jurys de Bachelor et Master jusqu’en 2004. Installé depuis 1990 à Morat, l’artiste poursuit ses recherches picturales et continue à exposer son travail en Suisse et à l’étranger.
Regards sur la montagne entre abstraction et figuration
Tosa Shoji réunit plus d’une trentaine d’œuvres – estampes, matrices et une sculpture – au fil des salles historiques du château et présente un pan méconnu d’un artiste profondément innovateur. A travers sa pratique, Lichtsteiner a créé une œuvre au croisement de la peinture et de la gravure.
Explorant à la fois l’acte de peindre et le potentiel de représentation des motifs, l’artiste s’engage dans un travail à la fois physique et méditatif qui ouvre sur des espaces que le spectateur peut saisir et s’approprier librement, jouissant tantôt de la vue d’un paysage sublime, tantôt de la beauté des formes, de la composition et de la couleur.
Transformant radicalement la technique ancestrale de la gravure sur bois, Lichtsteiner fait évoluer la pratique au moyen des nouvelles technologies pour peindre des compositions, toutes uniques, imprimées sur de fines feuilles de papier japon Tosa Shoji qui ont donné leur nom à l’exposition.