Corps célestes
À l’ère de l’exploration spatiale et du télescope Hubble, l’espace et ses astres demeurent un territoire merveilleux peuplé d’histoires et de mystères, mais aussi un champ des possibles incommensurable dans lequel l’homme projette ses questions, ses espoirs et ses fantasmes.
Cet été, le Château de Gruyères vous invite à lever les yeux et à plonger dans l’infini du ciel. Dans ce voyage, l’exposition vous emporte à travers les oeuvres fascinantes d’artistes suisses et internationaux pour découvrir leurs recherches et leurs étonnements autour du ciel et des corps célestes qui l’animent.
Avec les oeuvres de :
Tonatiuh Ambrosetti, Dominique Blais, Caroline Corbasson, Matthieu Gafsou, Gaël Grivet, Alain Huck, Luc Mattenberger, Jeff Mills, Thomas Ruff, Marie Velardi.
Commissaire d'exposition,
Filipe Dos Santos
Vernissage
Vendredi 29 juin, 18h30
Explorer le ciel pour se retrouver
Présentées dans les salles d’exposition temporaire et au fil du parcours historique du château, les œuvres de Corps célestes touchent à différents médiums artistiques employés pour aborder des thématiques tout aussi diverses.
À commencer par Caroline Corbasson qui à travers la sculpture, la photographie, le pliage ou l’installation investit le domaine de l’observation scientifique et de la transmission des savoirs. Les photographies de Saturne de Thomas Ruff interrogent la nature et la fabrique de l’image, face à un monumental fusain d’Alain Huck, qui nous projette dans un ciel étoilé infini et poétique. Niché dans une salle de pierre, la vidéo de Luc Mattenberger démonte des mécaniques célestes à la force musculaire tandis que les « météorites » de Tonatiuh Ambrosetti, pierres philosophales aux accents mélancoliques – on pense à la gravure de Dürer – ponctuent le parcours inopinément.
Les compositions de Jeff Mills dédiées aux planètes de notre système solaire résonnent dans la vénérable salle des Comtes. Les champs des possibles se déploient dans les délicates aquarelles de Marie Velardi qui évoquent des cartographies galactiques ainsi que dans ses verres gravés de constellations. Les photographies de Matthieu Gafsou captent l’empreinte des animations célestes produites par l’homme et ses objets volants cependant que Gaël Grivet réactive dans son installation vidéo l’épopée exploratoire du ciel et la première sortie extravéhiculaire de l’homme dans l’espace. Pour conclure le parcours, les lunes de verres dont la teinte évolue en fonction des phases de l’astre, trônent délicatement dans leurs boites de carton dans la salle des chevaliers, cycle éternel répondant au cycle historique peint sur les murs.